Le Musée de Fourvière présente trois types d’objets : ceux illustrant la piété lyonnaise : ex voto, médailles, images, gravures. S’y ajoute une importante collection d’orfèvrerie sacrée et de vêtements liturgiques qui témoigne de l’activité artistique et artisanale de la ville aux XIXe et XXe siècles. Enfin, des œuvres faisant référence à la construction de la basilique actuelle (1872-1940) et qui permettent d’en comprendre le symbolisme : modèles de plâtre, dessins et maquettes des vitraux et des mosaïques. Le Musée fondé en 1927 a été entièrement remanié par le président Jacques Tournier en 2005 puis a pris un véritable essor grâce au soutien et à la conviction du président Jean Dominique Durand depuis 2003.

Le Musée d’art religieux est un lieu abritant, présentant et expliquant les œuvres d’art en lien avec la Foi
chrétienne, le culte public ou privé rendu à Dieu par les diverses communautés chrétiennes ainsi que la vie et l’histoire de l’Eglise et des églises locales. Le Trésor se démarque du musée par le fait qu’il participe de manière plus visible à la pastorale du lieu où il est conservé. C’est un établissement muséal à part entière, géré selon les lois et les principes qui président à la conservation et à la valorisation des objets d’art et de culture. Ce type d’établissement doit être considéré d’un double point de vue : un point de vue ecclésial et un point de vue séculier. Du point de vue ecclésial, Jean Paul II définit en 1981 le musée d’art sacré non pas comme un dépôt d’objets morts mais comme l’occasion d’une étude et d’un approfondissement de l’histoire de l’Eglise locale et de la piété populaire. En 1983, en s’adressant au
personnel des Musées du Vatican, il souligne que la visite des musées peut être l’occasion d’un premier
contact avec le message chrétien et qu’il ne faut pas négliger cette dimension évangélisatrice de l’art
sacré présenté au public. La Lettre « la fonction pastorale des Musées ecclésiastiques » publiée par la
Commission pontificale pour les Biens culturels de l’Eglise, le 15 août 1991 et fait désormais référence. A la lumière de ces exigences, Le Trésor ecclésiastique ou le Musée d’art religieux est vécu, au sein de la communauté ecclésiale, comme un lieu de catéchèse, un lieu de cohésion ecclésiale et un lieu
d’apostolat.