Dossier d’exposition : Exposition Boissoudy

Dossier d’exposition : Exposition Boissoudy

François-Xavier de Boissoudy

François-Xavier de Boissoudy, parisien né en 1966 à Cambrai est un peintre français. Il est diplômé de l’ESAG-Penninghen (école supérieure d’arts graphiques). 

 

Peintre d’art sacré 

Depuis sa conversion en 2004, il s’inscrit dans le mouvement d’art sacré contemporain. Il expose régulièrement ses oeuvres à la Galerie Guillaume à Paris. Il aime mettre en dialogue son propre travail pictural avec celui des penseurs chrétiens notre époque. (Sources : www.boissoudy.com)

François-Xavier de Boissoudy parle ainsi de sa vocation de peintre qui a été bouleversée il y a quelques années par une expérience spirituelle forte, un peu comme l’œuvre de Manessier a été marquée durablement par son séjour à La Trappe de Soligny : “Mes toiles ont un seul objectif : montrer le réel augmenté du spirituel, se matérialisant dans le surgissement de la lumière. Telles sont ma vocation de peintre et l’intuition sur lesquelles je peux bâtir mon œuvre.

Il n’y a plus aucun sujet pour moi sans cette lumière présente dans le monde, qu’elle se reflète dans un verre d’eau, un paysage ou au travers d’une scène humaine. Une lumière douce et bienveillante, 

silencieuse, épousant la réalité charnelle. Elle n’aveugle pas, elle n’anéantit pas, elle révèle. Mon rôle n’est pas de mettre en scène, mais de témoigner, dans une société où l’art contemporain est trop souvent régi par une négation du réel. Témoigner de cette sacralité vivante et incarnée. » (Sources : www.artsper.com)

« Miserere-corda : Faire miséricorde, avoir le cœur miséricordieux, le cœur tourné vers la misère. C’est par cet aspect que j’ai fait connaissance avec Dieu. Il m’a fait miséricorde, c’est-à-dire qu’il m’a guéri de ma blessure et qu’il m’a pardonné. » 

 

François-Xavier de Boissoudy précise ainsi sa frontière entre l’art sacré et celui qui ne le serait pas : « Je crois que la limite est en soi-même, non dans la volonté de faire de l’art sacré ou non, mais dans la recherche d’un ordre supérieur en toute chose. Celle d’accueillir la Grâce quand elle se présente. Espérée et inattendue. »

(Sources : www.editions-corlevour.com)

 

Son travail pictural figuratif sans être narratif s’inspire d’une rencontre spirituelle et de la lecture des Ecritures bibliques. Ce qui oriente son travail vers le mystère de la présence invisible, de la relation, que ce soit dans le présent d’un paysage, d’une scène contemporaine ou dans la représentation d’une scène biblique. 

(Sources : www.biennale-autun.com)

Expositions anciennes

François-Xavier de Boissoudy, a réalisé une quinzaine d’expositions personnelles : 

Chacune de ces expositions a été accompagnée d’un livre-catalogue édité par Corlevour avec des textes de François Bœspflug, Michel-Marie Zanotti-Zorkine, Fabrice Hadjadj et Martin Steffens.

Autres réalisations :

En 2009 : il conçoit et crée le décor de la pièce de théâtre Pasiphaé de Fabrice Hadjadj.

En 2019 : il réalise un Chemin de Croix, accompagné de textes de JP Denis, poète et directeur de La Vie, présenté à la basilique Saint-Sernin de Toulouse.

En 2020 : le Chemin de croix est présenté à la cathédrale Saint-Jean de Lyon durant le Carême.

En 2021 : il accompagne les poèmes de Natalia Trouiller par sa peinture, dans un livre intitulé Mystères

En 2023 : il illustre un texte sur Dostoïevski paru aux « Editions des Petits Platons »

2. Boissoudy parle de ses œuvres :

Vos tableaux nous donnent l’impression de participer à la scène. Pourquoi ?

 

« Oui, on voit, on est là. J’essaye de ménager une place, pour que chacun se sente accueilli. Mais tout en gardant une distance, parce qu’il existe des choses que l’on ne comprend pas et qui ne nous regardent pas. Je n’avais pas envie d’être intrusif, juste d’avoir une position de témoin, à la manière d’un berger de la crèche. Il faut de la délicatesse, et une certaine pudeur. » (Sources : www.aleteia.org – 2017)

« J’ai toujours essayé de conformer ma vie pour exercer mon talent, et longtemps, je n’ai parlé que de moi, et il se trouve qu’un jour, j’ai fait une rencontre intérieure qui a changé ma vie. Dès lors, c’est de présence de l’invisible, de mise en relation dont j’ai eu envie de parler, en me laissant surprendre par ce que j’ai pu voir de présence de la lumière, dans la vie ou dans les sainte Ecritures. 

 

L’émerveillement d’un jour, la sensation mystérieuse d’être aimé personnellement, est la source renouvelée de mon travail.

Face à des sujets qui me dépassent, comme par exemple dans la série des Face-à Face, il me faut du temps, des étapes, pour définir ce qu’il m’apparait juste de peindre, par exemple le fait que, même si tout le monde est concerné, la rencontre est personnelle. La peinture se fait instrument de la recherche. 

 

Je ne sais pas exactement ce que je transmets, car je ne réfléchis pas en termes d’émotion, mais plutôt en termes de présence, mon travail étant de peindre ce que j’ai vu ou senti, sans forcément la nommer. Je souhaite peut-être transmettre l’émotion que j’ai reçue, face à une scène vécue, l’émotion, étant le signe que quelque chose, comme un écho de l’essentiel, s’est passé. Cela touche l’idée de re-présentation, c’est-à-dire présenter à nouveau dans un cadre. Ce cadre, qui est celui de l’art, existe pour accompagner les vivants, revenant à ce qui a touché mon cœur, fait tenir ensemble l’invisible et représentation du monde. 

 

Le lavis d’encre, est une technique où je laisse l’eau intervenir comme véhicule de l’encre, afin que le langage rendu hasardeux de la peinture soit en continuité avec l’état de surprise que crée le face à face avec la présence de la lumière. La peinture serait de la boue visitée par la lumière. »

 

FX de Boissoudy

Le 9 déc. 2023

3. La technique du lavis

Sa technique, le plus souvent est le lavis d’encre sur papier, son langage tient à la mise en valeur par des encres sombres de la présence de la lumière. (Sources : www.biennale-autun.com)

 

Votre technique au lavis d’encre, en noir et blanc, fait ressortir beaucoup de lumière de vos tableaux…

 

Boissoudy : « La meilleure manière de montrer la lumière est de la situer par rapport à l’obscurité, que cela jaillisse ! J’aime la blancheur, mais l’ombre est là pour faire contraste. Effectivement, mon idée était d’abord d’évoquer le surgissement de la lumière. » (Sources : www.aleteia.org – 2017)

 

Qu’est-ce que le Lavis ?

 

En effet, le travail en monochrome donne un résultat épuré et cru, qui possède une certaine force visuelle, comparé à un travail polychrome. Le lavis est une technique picturale consistant à n’utiliser qu’une seule couleur (à l’aquarelle ou à l’encre de Chine) qui sera diluée (à l’eau ou à l’essence) pour obtenir différentes intensités de couleur.

 

D’un point de vue pratique il y a plusieurs méthodes de lavis, qui donnent des effets très différents :

  • Diluer la couleur avant de l’utiliser ;

  • Détremper le papier puis poser une couleur qui va se diluer directement sur le papier ;

  • Poser la couleur sur le papier puis la retravailler avec un pinceau gorgé d’eau.



4. Principales œuvres exposées au Musée de Fourvière

« Ayant fait cette année, un travail de réflexion et de peinture autour du thème de la « Croix qui demeure tandis que le monde tourne », j’ai été amené à réfléchir aux pérégrinations intérieures humaines par rapport à ce Dieu incarné qui nous met à sa hauteur. C’est le sujet de mon tableau Face à Face, qui montre le Christ en Croix qui élève jusqu’à Lui, dans son désir d’amour, toute personne.  La migration de chacun par rapport à la proposition du Dieu mis en croix est la conséquence de la liberté qu’il nous laisse d’accepter ou de refuser son désir de nous sauver. » 

(www.biennale-Autun.com)

 

ASSOCIATION DES AMIS DU MUSÉE DE FOURVIÈRE

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